Edward est de premier abord un homme qui semble froid et imposant. Le charisme qu'il dégage ne laisse personne indifférent que se soit en terme négatif ou positif. Son côté arrogant et effronté peut en irriter plus d'un et il s'amuse à taquiner juste parce que cela le fait marrer de voir les gens sortir de leurs gonds. Mais il est assez intelligent pour connaître les limites et ne pas les dépasser.
Quand on commence à le connaître, Edward commence à se dévoiler et on le connait comme quelqu'un de loyal, qui sait s'amuser avec ses amis et quelqu'un d'incroyablement taquin et joueur. Il peut même se montrer joyeux à certains moments mais ils sont rares et se comptent sur le doigt de la main. Honnête et direct, il n'hésitera pas à dire la vérité à ses amis et mentir aux personnes qu'il ne supporte pas. Et si une dame l’intéresse il peut se montrer charmant et courtois. Beaucoup de ses amis lui reproche d'ailleurs d'être un coureur de jupons mais son charme frappe souvent sous le rire de ses amis. Sans s'entourer de beaucoup de personne, il choisit avec soin ceux qui peuvent l'approcher. Et malgré tout ces points, Edward reste un personnage sombre. Fier et borné, il ne se laisse pas marcher sur les pieds et son côté bagarreur l'as déjà envoyé plusieurs fois à l’hôpital. Impulsif de nature, il ne supporte pas non plus quand quelqu'un tente de le contrôler et son côté autoritaire et volontaire peut le mener loin. Cruel envers ses ennemis, il n'hésite pas à employer des moyens parfois douteux, voir illégaux pour éviter les représailles. D'ailleurs il est assez débrouillard et persuasif pour se sortir du pétrin tout seul. C'est un égoïste et pense souvent d'abord à sa pomme avant de penser aux autres. Enfin, sauf peut être une ou deux personnes mais cela reste rare. Et si c'est le cas, c'est toujours pour avoir un retour de ces personnes.
Je respire de l'air pour la première fois. Un violent sifflement me fend le crâne en deux alors que j'entends des sons étranges tout autour de moi. Le plafond blanc et lumineux comme le soleil rends mes yeux bleus brûlants et les remplissent de larmes alors que je peux à peine réfléchir à ce qui se passe. Je sens que je m'agite sans comprendre où je suis alors que l'on tente de me retenir. Je me lève de ce qui semble être une couchette alors qu'un homme avec une blouse blanche me dit de me rasseoir. Je ne pus faire autrement de toute manière, mes jambes flanchaient sous mon poids. Je le fixais alors que je tentais de me remémorer où j'étais. Le sifflement aigu reprit aussitôt le contrôle dans mon esprit, m'arrachant un râle de douleur alors que je me penchais en avant pour vomir le contenu de mon estomac vide. Le sifflement continuait alors que l'homme parlait au dessus de ce bruit infernal.
-La ferme...
Ma voix était rauque, pâteuse. Comme inutilisée depuis un moment. Je toussais violemment sur l'instant. Ma gorge me brûlait après avoir vomi l'acide de mon estomac et me retins de justesse au bord du matelas. Enfin, mes yeux semblaient s'habituer à la lumière vive et je pus voir ce qu'il se passait autour de moi. Le médecin continuait de parler aussi, je retournais mon regard noir sur lui.
-LA FERME !!!
Cela lui coupa le sifflet alors qu'il faisait semble t-il quelques centimètres de moins que moi. La peur que je lus dans son regard me calma aussitôt et me retourna vers l'observation de la pièce dans laquelle je me tenais. Rien qui s'y trouvait me disait quelque chose. Je tentais de me rappeler qui j'étais et à part mon nom et mon prénom, rien ne semblait revenir. A part ce sifflement horrible qui me vrillait la tête. Je grognais encore, frappant ma tête de la paume de ma main droite, tenant ma tempe et mon œil. La douleur était infernale. Ainsi que la piqûre qui suivit à mon bras. Je reculais d'un pas alors que je fixais l'homme à côté de moi qui tenait un drôle d'objet dans sa main. Je sentais déjà mon esprit vaciller alors que tout semblait flou.
-Quelle est donc cette diable...
J'eus à peine le temps de finir ma phrase que mes jambes me lâchèrent. Je tombais en arrière, percutant un objet métallique qui tenait des poches de liquide et ma tête percuta le sol et je sombrais de nouveau dans l'inconscience.
Je me réveillais cette fois ci dans une pièce bien plus sombre malgré l'immense fenêtre qui se trouvait à ma gauche. Je réussis à me lever après quelques minutes et grimaça. Ma tête me lançait encore en plus de ce sifflement qui ne cessait pas. Une voix d'homme résonna alors à l'opposé. Je tournais mon regard vers lui alors qu'il souriait simplement.
-Bonjour.
Il s'avança d'un pas vers moi et s'assit sur une chaise en face de mon lit, aussi, je me levais et l'ignora pour le moment, préférant observer l'extérieur qui était pour le moment dans le brouillard. Je fronçais les sourcils. Où est ce que j'étais ? Aucune idée. Sans me tourner vers l'homme qui avait lui aussi, une espèce de manteau blanc et fin, je lui demandais, fébrile. J'avais l'impression d'être incroyablement vulnérable.
-Où... où suis je ?
L'homme soupira et préféra me demander de quoi je me rappelais. De rien. Justement. De rien. Je sentais la colère et le désespoir monter en moi alors que je ne reconnaissais rien. Pas même l'appareil sur la petite table près de mon lit qui semblait afficher l'heure. Alors, je me retournai violemment vers lui et franchit les quelques mètres qui nous séparaient et attrapa son col pour le soulever de sa chaise et le mettre à ma hauteur, le regard plein de colère et d'incompréhension. Mais il semblait habitué, car il garda son calme avec une force que je n'avais jamais vu chez quelqu'un. Alors il m'expliqua ce qui m'était arrivé.
Selon lui, j'aurais eu un accident sur le port. Un incendie qui avait mal tourné et me voilà avec un trauma crânien qui m'avait fait perdre la mémoire totalement. Et selon lui, ce qui était complètement plausible vu la violence du choc. Alors... J'étais en mer ? Cela sonna juste dans mon esprit alors je le relâchais. Il m'expliqua que j'étais chez Abstergo. Dans la section de recherche sur la mémoire. Ils aidaient d'autres personne comme moi qui avait perdu la mémoire. Il m'expliqua alors que je m'appelai Edward Kenway, que j'étais né le 10 mars 1979. Et je devais le croire sur parole ? J'avais appris qu'il s'appelait Alexander Richardson. Et que je n'étais pas le seul dans ce cas là.
J'ai fait la rencontre d'une jeune femme qui était dans le même cas que moi. Elle avait perdue la mémoire elle aussi. Et on avait été emmené le même jour alors on a fini par sympathiser. Au final, je me suis pris d'affection avec elle et c'est elle qui m'avait aidée en grande partie à tenir le coup et à ne pas massacrer Alexander quand ses questions devenaient trop difficile. Elle est devenue indispensable dans ma vie car elle fut le premier lien hors du médecin. Comme une sœur, je pouvais parler de tout avec elle. C'était Evie Frye.
J'ai mis un peu plus de six mois à comprendre le fonctionnement de ce monde. J'avais la sensation d'être un simplet qui découvre les technologies d'aujourd'hui. Mais il y a des choses que je savais faire sans problème et qui m'était instinctif. Je pouvais grimper facilement, sauter, retomber sans me faire mal tel la manière d'un chat qui se balade sur les toits. Je n'avais pas le vertige ayant déjà grimpé sur les toits de Abstergo plusieurs fois. J'avais emmené Evie avec moi et on pouvait parler de tout.
Abstergo m'avait trouvé un emploi en tant que Docker et je nageais comme un poisson dans l'eau dans cet élément là. Je gérais toute les ressources qui entrait sur le territoire pour l'entreprise et je me sentais réellement à ma place pour la première fois depuis un an.
Et cela faisait maintenant un an que j'étais docker. Il y a six mois j'ai trouvé un appartement sur l'île de Staten Island. Ah oui, parce que j'ai oublié de le mentionner. On est à New York, en 2020. Deux ans après mon réveil, j'avais retrouvé enfin une vie stable. Des liens sociaux qui me manquaient tant malgré tout et surtout une place dans la société.
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